Canon et son objectif OVNI : l’EF 70-300 f4-5.6 L IS USM

En quête de nouvelles optiques intéressantes et me permettant d’enrichir mes possessions sans me ruiner (adieu, pour le moment, les RF 24-70 2.8 et autres 70-200 2.8 dont l’acquisition reviendrait à voir s’envoler la presque totalité d’un salaire), je me suis penché vers le marché de l’occasion, jetant mon dévolu sur les anciennes, mais toujours qualitatives, optiques EF à monter sur ma salvatrice bague d’adaptation EF-R. En scrollant sans idée précise, je suis tombé sur un objectif dont je n’avais encore jamais entendu parler : l’EF 70-300 4-5.6 de la série L, et donc professionnelle, pour la “modique somme” de 700€ sur le site MPB (à ne pas confondre avec l’autre objectif EF à focale équivalente mais n’appartenant pas à la série pro… en clair, le mien, c’est le blanc, pas le noir). Intrigué, je me suis lancé dans la lecture des avis sur le net, en y trouvant un peu à boire et à manger… “Qualité d’image incroyable”, disaient certains, “bokeh pas terrible” ou “mauvais en basses lumières”, disaient d’autres. Puisque je ne crois que ce que je voir, et que j’étais en quête d’un téléobjectif de portée moyenne pour photographier quelques animaux et événements sportifs en extérieur, je me suis laissé tenter.

Une fois le paquet arrivé, j’ai été surpris par la lourdeur de l’objet : un peu plus d’un kilo, ce qui rend mon boîtier Canon R10 bien minuscule en comparaison. A noter, ledit boîtier étant un APS-C, cette focale représente chez moi un 112-480 mm, ce qui est déjà bien, en soi. Bref, ni une ni deux, je l’ai monté sur mon boîtier et, puisqu’une petite évaluation vaut mieux qu’un grand discours, voilà ce que j’en pense (images ci-dessous).

Passons maintenant à mon avis après utilisation. Déjà, le “bokeh pas terrible”, je ne comprends pas trop d’où ça vient dans les avis que j’ai lus. Certes, il n’ouvre pas à 1.2, mais ce n’est pas ce qu’on lui demande non plus et, vraiment, j’ai trouvé le flou d’arrière-plan tout à fait satisfaisant pour ma part.

La qualité d’image est assez incroyable, avec un piqué super cool et une stabilisation efficace : tout est net, les sujets en mouvement sont faciles à capter (bon, encore faut-il réussir à les suivre correctement à travers le viseur, mais ça se travaille). Pour le coup, malgré les quelques années de cette optique, je trouve qu’elle n’a rien à envier aux RF plus récentes (et surtout bien plus chères).

Certes, le poids peut être un frein (encore que, ça muscle les bras), mais la plage focale assez large fait de cet objectif un compagnon idéal pour une sortie en pleine nature ou dans un parc animalier. Focale minimale quand on est assez près, zoom total quand notre sujet se trouve loin… pour le coup, rien de négatif à dire, même si un touuuuut petit peu plus de portée ne ferait pas de mal.

Parlons pour terminer de l’élément le plus délicat : la gestion de la lumière. Certes, avec son ouverture max de f4 à 70 mm et f5.6 à 300 mm, on n’est pas en présence d’un objectif aussi lumineux que le 70-200 f2.8 qui, lui se prête aussi à du sport en intérieur, ce qui n’est pas le cas du 70-300 en question ici, à moins d’avoir un éclairage de fou furieux. Ce serait là son seul inconvénient majeur, ainsi même si, il faut l’admettre, les résultats à l’usage ne sont pas si catastrophiques : à des vitesses de 1/500 ou 1/640 de seconde, à ouverture maximale aux premières heures d’un jour d’hiver, les ISO auto oscillaient entre 100 et 800 selon les angles que j’ai utilisés, ce qui reste correct. En clair, tant que la lumière est correcte, tout ira bien. Sinon, tout dépendra de la qualité de la montée en ISO du boîtier.

En conclusion, ce n’est pas un objectif pour de la photo intérieure. Pour l’extérieur, pour peu que la lumière soit raisonnable, il fera le job. Pour des mariages, la focale est cool mais devra être complétée, par exemple, par un 24-70. Concernant la luminosité dans ce contexte, cela dépend aussi des conditions, mais oubliez-le pour les photos de la soirée, par exemple. Du reste, il est cool en photo sportive d’extérieur, avec un autofocus ultra réactif, et sera votre meilleur allié en photo animalière, que ce soit pour des animaux sauvages ou vos animaux domestiques, à condition de ne pas avoir un sujet minuscule qui se situe à des centaines de mètres (là, il sera évidemment trop court). Mais il est bien fun à utiliser et fournit des images de bonne facture, comme vous pouvez le voir ci-dessous.

D’ailleurs, j’en profite pour vous rappeler que la photo de vos compagnons à quatre pattes, c’est mon dada, et cet objectif est parfait pour la cause… Si une petite séance vous tente dans ce cadre dans la région de Binche, Hainaut, ou même ailleurs en Wallonie, vous savez quoi faire !

Et voici les quelques clichés promis :

A la prochaine pour un nouvel article !

Précédent
Précédent

Un shooting photo de Noël avec vos chiens ? Quelle idée au poil !

Suivant
Suivant

Photographie automobile au Halloween freakshow, Mons Expo